La table ronde organisée autour du sujet de la crise dans l'Éducation Nationale au Gabon, diffusée dimanche 17 novembre sur Gabon Télévision et qui a enregistré la participation de représentants de divers syndicats de l'Éducation Nationale et de représentants du Ministère de tutelle, a incité les membres de la Conasysed à convoquer une Assemblée Générale.

Au cours de cette assemblée organisée le 18 novembre 2013, les enseignants membres de la Conasysed ont indiqué d'une seule voix, leur volonté à ne reprendre les cours que sous réserve du respect des engagements signés par le Gouvernement lors des réunions d'entente organisées les années précédentes.

Ils ont par ailleurs souligné qu'il était inconcevable que Séraphin MOUNDOUNGA, le Ministre de l'Éducation Nationale , en déplacement hors du Gabon lors des soulèvements aussi bien des enseignants que des élèves, puisse demander une reprise des cours sans aucun pourparlers préalable entre les parties concernées.

« Nous ne sommes pas des moutons, car il n'y a qu'aux moutons qu'on peut demander de reprendre les cours sans pour autant initier des pourparlers entre le Ministère de tutelle et les enseignants regroupés au sein de la Conasysed », a souligné un enseignant.

« Si le Gouvernement souhaite une reprise des cours, il faut un règlement des engagements conclus notamment au niveau de la mensualisation de la Prime d'Incitation à la Fonction Enseignante (PIFE), des primes d'éloignement pour les enseignants affectés dans les provinces et une régularisation de la situation administrative des enseignants que l'État Gabonais fait travailler illégalement, c'est-à-dire les enseignants qui sont en fonction depuis des années et dont les salaires sont compris entre 80.000 et 100.000 F CFA mais qui, jusqu'alors, n'ont pas encore de postes budgétaires », a déclaré Marcel LIBAMA, délégué administratif de la Conasysed.

Comme il l'avait déjà mentionné à Gabon Télévision lors de l'émission « Plateau Spécial » du dimanche 17 novembre dernier, Marcel LIBAMA a déclaré à la presse que « la grève des enseignants n'est pas due au non paiement des vacations, mais plutôt au non respect des engagements du Gouvernement auprès des enseignants ».